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COVID-19: être parent, devenir enseignant

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Photo Adobe stock


En temps normal, les parents déploient beaucoup d’efforts et d’imagination pour offrir le meilleur à leurs enfants : entraîneurs sportifs, motivateurs, psychologues, cuisiniers, infirmiers, la liste des rôles est longue. Depuis quelques semaines, la planète vit à l’heure de la pandémie mondiale de la COVID-19, forçant les gouvernements à limiter les déplacements, à réclamer de toute la population, ou presque, de rester chez elle. Une nouvelle fonction vient alors de s’ajouter à leur liste : celle d’enseignant.

Certains parents pratiquent déjà, par choix ou par nécessité, l’école à la maison, mais la situation présente est inédite : du jour au lendemain, tous les établissements d’enseignement ont fermé leurs portes, interrompant sans préavis l’année scolaire. Les enfants se retrouvent donc confinés chez eux, avec des parents dont certains découvrent le télétravail, tandis que d’autres, au chômage forcé, s’inquiètent pour leur avenir... et celui de leur famille. Comment maintenir la scolarisation de nos jeunes dans ce contexte d’anxiété et de bouleversements ? 

Garder son calme

Les enfants ont d’abord besoin de sécurité, et ils sont aussi ébranlés que nous par la situation présente. Cette sécurité, elle vient en grande partie des parents. Car les adultes, contrairement à eux, sont capables de distance par rapport aux événements. Il est vrai que tous les parents en ont déjà beaucoup sur les épaules, mais leur état d’esprit et leur attitude générale face à la crise auront un grand impact sur la sécurité émotionnelle des enfants. 

Avoir des attentes réalistes

Personne ne vous demande de vous transformer en parfait professeur de mathématiques ou d’histoire. Les occasions d’apprentissage peuvent aussi se dérouler en dehors du contexte scolaire. Et souvenez-vous que pour tous les types d’activités, l’attention des enfants s’avère parfois très limitée – leurs enseignants en savent quelque chose ! Et faites-leur confiance lorsque viendra le temps de rattraper en classe le temps perdu. 

Multiplier les occasions d’apprentissage

La maison peut devenir un lieu regorgeant de choses à apprendre et à découvrir. Et il y a mille choses à faire pour qu’elle soit bien entretenue ! C’est l’occasion pour les enfants de mettre la main à la pâte et de mettre à profit les compétences de chacun. Variez les activités pédagogiques, intellectuelles et ludiques. On peut apprendre à calculer en préparant une liste d’épicerie, en faisant un gâteau, ou en triant du linge sale ! À travers ces tâches – même sortir les poubelles ou ranger sa chambre ! – et surtout en cette période hors du commun, tous font l’apprentissage des bienfaits de l’entraide. D’où l’intérêt de multiplier les gestes d’empathie à l’égard des autres, particulièrement nos aînés : un coup de fil régulier, de la lecture à voix haute, un bricolage ou des courses, ça fait parfois toute la différence. 

Maintenir une routine

Plutôt que d’horaire, parlons de routine. C’est ce dont les enfants ont besoin, surtout en ce moment. Au chaos ambiant, maintenez un minimum d’activités et de rituels prévisibles comme autant de rendez-vous agréables. D’autres le seront moins, mais c’est aussi ça, l’école ! 

Lire et écrire, un peu tous les jours

Lire chaque jour est un excellent moyen pour les jeunes de cultiver leurs intérêts, et de maintenir leurs acquis. Évitons toutefois les lectures obligatoires si on veut les inciter à lire : de la bande dessinée au magazine de sports ou la biographie d’une idole, que tous les genres soient permis. De même qu’une bonne partie de Scrabble. L’écriture mérite la même attention, par exemple en rédigeant un journal personnel, espace privilégié pour exprimer leurs émotions, mais aussi résumer de l’information obtenue sur la crise actuelle, ou simplement une recension des activités familiales de la journée. 

Et le plus important...

Chaque crise est une occasion de changements et d’apprentissages. À la fin de cette épopée, n’oublions pas que la santé mentale de nos enfants sera plus importante que leurs compétences scolaires durant ce temps d’arrêt. Rappelons-nous aussi que ce contexte particulier fera jaillir de bons moments, en plus de nous enseigner la solida­rité, la compassion, et la maîtrise de différents moyens de communication pour se sentir, plus que jamais, près des autres. Une crise peut devenir un tremplin pour explorer de nouveaux chemins.

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