Nouvelles
Le CSAP, engin de francisation de la communauté
06 avril 2017
le 7 avril 2017
Il a fallu beaucoup de temps pour que les Acadiens et francophones de la Nouvelle-Écosse puissent enfin bénéficier d’une éducation complètement en français. Le Conseil scolaire acadien provincial a été créé par la Loi le 1er avril 1996. Il est important de noter que selon l’article 23 de la Charte canadienne des droits et des libertés, un enfant a le droit de fréquenter une de nos écoles si un des parents rencontre un des trois critères cités pour la catégorie des parents ayant droit. Nous avons donc plusieurs enfants dans nos écoles qui proviennent de familles où un parent seulement est francophone. De plus, l’article 24 de la Charte permet aux gens qui ont été « victimes de violation ou de négation des droits ou libertés qui lui sont garantis par la présente charte » de faire demande pour une réparation. Ces parents ne sont pas des « Anglophones », mais plutôt des Acadiens et des francophones qui proviennent de familles assimilées au fil du temps. Dès sa création, le CSAP a fait valoir l’importance de reconnaître cet état de fait et a permis aux enfants qui ont un grand-parent (arrière grand-parent en Grandir en Français) acadien ou francophone de pouvoir se faire refranciser.
Il ne faut pas tenir pour acquis que le français est toujours la langue parlée au foyer lorsqu’un parent seulement est francophone. Selon toutes les études dans les milieux minoritaires, le 2/3 des enfants d’un couple exogame ne parlent pas français lorsqu’il arrive à l’école. Conséquemment, plusieurs enfants arrivent à l’école avec peu ou pas de connaissance de la langue. Ils sont alors considérés anglo-dominants et ont le droit à une éducation en français.
Nous sommes très conscients des défis qui se présentent dans nos écoles qui se situent en milieu minoritaire où la langue parlée à la maison n’est pas toujours le français et la langue parlée dans la communauté est l’anglais. C’est une des raisons pour laquelle nous avons mis sur pied le programme Grandir en Français. Le service de francisation Grandir en français est une initiative du CSAP qui s’adresse aux enfants âgés de 4 ans. Il contribue au développement global des enfants avant leur entrée à l’école tout en portant une attention particulière à leur développement langagier. De plus, un programme de francisation pour les élèves ayant ce besoin est en place dans les écoles du CSAP. Le secteur des Services éducatifs, responsable du développement de nos programmes d’études, travaille à assurer que la construction identitaire fasse partie intégrante de tous les programmes d’études.
Nous sommes aussi conscients que nous devons travailler en collaboration avec les parents et les communautés si nous voulons assurer la vitalité et la pérennité de la langue et de la culture françaises. Nous avons donc embauché des agents de développement scolaire et communautaire qui travaillent à créer des partenariats avec les organismes et les municipalités afin d’assurer une plus grande présence acadienne et francophone dans la communauté. Nous travaillons fort à assurer une présence acadienne et francophone
dans la municipalité. Les élèves pourront donc voir que le français n’est pas juste une langue d’école, mais une langue et une culture vivante dans la communauté.
Finalement, dès leur embauche, les enseignants du CSAP savent que nous avons tous un double mandat en tant qu’éducateurs dans un système francophone en milieu minoritaire – assurer l’éducation de nos élèves et les appuyer dans le développement de leur sentiment d’appartenance à la communauté francophone. C’est une responsabilité que nous appartient tous et avec la collaboration continue de la communauté et les parents, nous y arriverons.
Michel Comeau
Directeur général
Conseil scolaire acadien provincial
Il a fallu beaucoup de temps pour que les Acadiens et francophones de la Nouvelle-Écosse puissent enfin bénéficier d’une éducation complètement en français. Le Conseil scolaire acadien provincial a été créé par la Loi le 1er avril 1996. Il est important de noter que selon l’article 23 de la Charte canadienne des droits et des libertés, un enfant a le droit de fréquenter une de nos écoles si un des parents rencontre un des trois critères cités pour la catégorie des parents ayant droit. Nous avons donc plusieurs enfants dans nos écoles qui proviennent de familles où un parent seulement est francophone. De plus, l’article 24 de la Charte permet aux gens qui ont été « victimes de violation ou de négation des droits ou libertés qui lui sont garantis par la présente charte » de faire demande pour une réparation. Ces parents ne sont pas des « Anglophones », mais plutôt des Acadiens et des francophones qui proviennent de familles assimilées au fil du temps. Dès sa création, le CSAP a fait valoir l’importance de reconnaître cet état de fait et a permis aux enfants qui ont un grand-parent (arrière grand-parent en Grandir en Français) acadien ou francophone de pouvoir se faire refranciser.
Il ne faut pas tenir pour acquis que le français est toujours la langue parlée au foyer lorsqu’un parent seulement est francophone. Selon toutes les études dans les milieux minoritaires, le 2/3 des enfants d’un couple exogame ne parlent pas français lorsqu’il arrive à l’école. Conséquemment, plusieurs enfants arrivent à l’école avec peu ou pas de connaissance de la langue. Ils sont alors considérés anglo-dominants et ont le droit à une éducation en français.
Nous sommes très conscients des défis qui se présentent dans nos écoles qui se situent en milieu minoritaire où la langue parlée à la maison n’est pas toujours le français et la langue parlée dans la communauté est l’anglais. C’est une des raisons pour laquelle nous avons mis sur pied le programme Grandir en Français. Le service de francisation Grandir en français est une initiative du CSAP qui s’adresse aux enfants âgés de 4 ans. Il contribue au développement global des enfants avant leur entrée à l’école tout en portant une attention particulière à leur développement langagier. De plus, un programme de francisation pour les élèves ayant ce besoin est en place dans les écoles du CSAP. Le secteur des Services éducatifs, responsable du développement de nos programmes d’études, travaille à assurer que la construction identitaire fasse partie intégrante de tous les programmes d’études.
Nous sommes aussi conscients que nous devons travailler en collaboration avec les parents et les communautés si nous voulons assurer la vitalité et la pérennité de la langue et de la culture françaises. Nous avons donc embauché des agents de développement scolaire et communautaire qui travaillent à créer des partenariats avec les organismes et les municipalités afin d’assurer une plus grande présence acadienne et francophone dans la communauté. Nous travaillons fort à assurer une présence acadienne et francophone
dans la municipalité. Les élèves pourront donc voir que le français n’est pas juste une langue d’école, mais une langue et une culture vivante dans la communauté.
Finalement, dès leur embauche, les enseignants du CSAP savent que nous avons tous un double mandat en tant qu’éducateurs dans un système francophone en milieu minoritaire – assurer l’éducation de nos élèves et les appuyer dans le développement de leur sentiment d’appartenance à la communauté francophone. C’est une responsabilité que nous appartient tous et avec la collaboration continue de la communauté et les parents, nous y arriverons.
Michel Comeau
Directeur général
Conseil scolaire acadien provincial